Le carillon de 1935

Nous savons aujourd'hui pourquoi le carillon de 1925 fut refondu en 1939 : c'est entre ces deux dates que la maison Paccard découvrit le procédé permettant d'accorder exactement les cloches entre elles. Celles du nouveau carillon ne se retrouvèrent alors plus que 15, qui prirent place dans un nouvel édicule, toujours accompagnées du si bémol en volée de la dévote demoiselle. Quant aux trois absentes, on peut supposer qu'elles servirent à payer le prix de la refonte.

La reconstruction de 1939 avait placé le nouveau carillon sous le signe de Notre-Dame de la Paix. Comme autrefois les cloches de Saint-Mari recevaient la tâche d'éloigner les orages, on confia au bronze des cloches de la Citadelle le soin d'écarter la menace du bronze des canons. Souhait désespéré. Mais une nouvelle fois, le vœu le plus ardent des Forcalquiérens n'avait pu s'exprimer ailleurs que sur le vieux rocher protecteur.

Pendant longtemps, toutefois, on n'entendit plus guère notre carillon. Dans mon enfance, je ne sais qui montait quelquefois, le dimanche, y jouer quelque air de cantique. En fait, je ne me souviens pas d'y avoir entendu autre chose que l'Ave Maria de Lourdes…